Thèse:
"L'atténuation sismique: du laboratoire au manteau terrestre"
Lieu : Laboratoire de Géologie de Lyon - UMR 5276 - CNRS - Université
Lyon1
Encadrant : Dr Jean-Philippe Perrillat - http://jp.perrillat.free.fr/
L'atténuation sismique décrit l'énergie perdue par les
ondes sismiques lorsqu'elles se propagent à lintérieur la
Terre. Elle est contrôlée par la température, la composition,
la présence de magmas et de volatils au sein des roches que les ondes
sismiques traversent. Pour ces raisons, l'atténuation sismique est une
riche source d'information sur l'intérieur de la Terre, complémentaire
aux vitesses sismiques. Au cours de la dernière décennie, la sismologie
a réalisé des progrès remarquables dans la cartographie
des variations latérales de cette atténuation, paramétrée
en fonction du facteur de qualité Q. Les images tomographiques 3D sur
diverses zones de subduction révèlent, avec des détails
sans précédent, de grandes variations de Q entre la plaque plongeante,
le manteau et larc volcanique. En dépit de ces succès, linterprétation
de ces images en termes quantitatifs de température, de pourcentage dhydratation
ou de fusion partielle est limitée à lheure actuelle par
le manque de données expérimentales sur lanélasticité
des roches aux conditions pertinentes de haute pression et température
des profondeurs terrestres. Les mesures en laboratoire de l'atténuation
Q-1 reposent sur des expériences de chargement cyclique afin de reproduire
la faible déformation (10-5) et les basses fréquences (mHz-Hz)
des ondes sismiques. Nous avons récemment réussi à mettre
en uvre cette technique aux conditions du manteau supérieur de
la Terre grâce au développement dun module de torsion dans
une presse haute-pression associée au rayonnement X synchrotron. Le candidat(e)
utilisera cette nouvelle technique lors de sessions expérimentales sur
des sources synchrotrons nationales / internationales pour déterminer
latténuation de cisaillement des principaux minéraux des
zones de subduction et du manteau terrestre en fonction de la température,
de la pression, et de la fréquence. Ces nouvelles mesures expérimentales
seront ensuite intégrées dans un modèle de physique du
solide afin de décrire le comportement anélastique des roches.
Leffet de la fusion partielle sur latténuation sismique sera
également exploré afin de déterminer la détectabilité
des magmas profonds par les méthodes sismologiques.
Le(la) candidat(e) aura de bonnes connaissances en géophysique, ou sciences
des matériaux ou physique expérimentale. L'expérience de
travaux expérimentaux sera avantageuse. De bonnes aptitudes à
la communication et à l'écriture sont essentielles. Létudiant(e)
évoluera dans un environnement associant des minéralogistes, sismologues
et physiciens du solide, offrant une formation multidisciplinaire.
Pour répondre à cette offre, merci denvoyer un CV détaillé
et une lettre de motivation à jean-philippe.perrillat@univ-lyon1.fr